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Lien étroit entre oméga-3 et maladies auto-immunes


Oméga-3 et maladies auto-immunes

hypothyroïdie, sclérose en plaques, maladie de Crohn, polyarthrite rhumatoïde, diabète de type 1, lupus érythémateux, ..les maladies auto-immunes sont en nette progression.


Définissons les :

Les maladies auto-immunes résultent d’un dysfonctionnement du système immunitaire qui conduit ce dernier à s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme.

Les maladies auto-immunes rassemblent des maladies inflammatoires chroniques déclenchées par la perte de tolérance immunologique de l’organisme face à ses propres constituants. Des effecteurs de l’immunité – anticorps ou cellules – engendrent alors des lésions (cellulaires ou tissulaires) responsables de symptômes plus ou moins sévères.

Les maladies auto-immunes sont encore mal diagnostiquées et un grand nombre de personnes en souffrent sans le savoir. Les premiers symptômes ressentis sont divers et nombreux : grande fatigue, maux de tête, douleurs musculaires ou articulaires, allergies, angoisse et dépression, troubles digestifs, troubles de la mémoire, troubles du sommeil, démangeaisons et autres problèmes cutanés, …


Rôle de l’alimentation dans la régression de la maladie

Focus sur les oméga-3


Changer son mode d’alimentation peut contribuer à faire nettement régresser la maladie. C’est aussi le meilleur moyen de la prévenir. nous n'allons aborder ici que les matières grasses. Bien evidemment, une assiette globalement équilibrée est l'objectif 1er.

Les conseils en matière de consommation de graisses du Dr Ballantyne* sont les suivants :

  • Les graisses sont des nutriments essentiels, nécessaires pour vivre. Au cours des 35 dernières années, on nous a répété que manger des graisses faisait grossir or il faut manger des graisses, des graisses de bonne qualité.
  • Consommer des graisses augmente l’apport et l’absorption des vitamines liposolubles qui toutes sont essentielles pour le bon fonctionnement du système immunitaire.
  • Les graisses sont composées de chaînes d’acides gras, les acides gras étant les constituants de base des graisses (au même titre que les acides aminés sont les éléments constitutifs des protéines). Parmi la soixantaine d'acides gras, figure la sous famille des oméga-3.
  • Un apport en acide gras oméga-3 trop faible via l’alimentation joue un rôle dans l’apparition d’une maladie auto-immune :
    • Les oméga-3 n’interviennent pas uniquement au niveau du système immunitaire inné. En effet, ce sont également d’importants régulateurs du système immunitaire adaptatif.
    • Le rapport entre oméga-6 et oméga-3 est à prendre en compte. L’alimentation des occidentaux est incroyablement pauvre en oméga-3 et à l’inverse trop riche en oméga-6 (une autre famille d’acides gras). Toutefois, il est important de comprendre que lorsque l’on parle d’une carence en oméga-3, on fait aussi référence à un déséquilibre dans le ratio oméga-6 / oméga-3. Le ratio idéal est 1 oméga-6 pour 1 oméga-3. On peut aller jusqu’à 4 oméga-6 pour 1 oméga-3 (rapport 4/1). Aujourd’hui le ratio est compris entre 10/1 à 25/1 (ratio pour les pays occidentaux).
  • Or les graisses jouent un rôle capital dans l’inflammation. Certaines graisses la favorisent (les oméga-6), d’autres la tempèrent (les oméga-3); Or, on sait que l’inflammation est un élément majeur dans l’apparition des maladies auto-immunes. Il est donc capital de consommer plus de graisses aux propriétés anti-inflammatoires (oméga-3) que de graisses pro-inflammatoires (oméga-6). Mais tout est une question d’équilibre car nous avons besoin des oméga-6 aux propriétés inflammatoires ! C’est au niveau des membranes cellulaires que cela se passe, où concrètement les acides gras (oméga-3, oméga-6 à 20 atomes de carbone) sont métabolisés en prostaglandines, thromboxanes, leucotriènes, des messagers lipidiques impliqués dans l'inflammation et autres multiples fonctions.
  • Enfin, les oméga-3 assurent les indispensables flexibilités et fluidités à la membrane, ce qui permet à chaque cellule du corps de fonctionner de façon optimale: par exemple, les macrophages(cellules en charge de nous défendre) seront ainsi plus fonctionnels.

Dernier point, l’hyperméabilité intestinale et la dysbiose intestinale sont de plus en plus envisagés comme deux facteurs majeurs prédisposant à une maladie auto-immune. Or Sarah Ballantyne souligne le lien entre dysbiose et un trop plein d’oméga-6. Un apport excessif en oméga-6 favorise en effet une prolifération bactérienne dans l’intestin grêle et inhibe la prolifération de probiotiques.Un bon taux en oméga-3 favorise l'équilibre de notre précieux microbiote.

En conclusion, arriver à l’équilibre oméga-6 / oméga-3 vous aidera dans la gestion de la maladie auto-immune. Cela passe par une consommation suffisante d'oméga-3.


Source = inserm

Source: «objectif santé immunitaire», ouvrage du DocteurBallantyne* – avril 2021 – Editions Marabout.

Précisions: l’auteur met en avant les graisses d’origine animale à condition qu’elles proviennent d’élevage d’animaux élevés en plein air et nourris à l’herbe. Le Docteur Ballantyne est une adepte du régime paléo.

* Docteur Sarah Ballantyne: D’origine canadienne, Sarah Ballantyne estdocteur en biophysique et chercheure en immunité. Conférencière plusieurs foisprimée, elle est également autrice de plusieurs ouvrages à succès. Souffrantelle-même d’obésité et de troubles immunitaires (dont trois pathologiesauto-immunes) qu’elle est parvenue à mettre en rémission, elle a axé sesrecherches dans ce domaine. Elle livre également conseils, recettes etdécouvertes scientifiques pour aider les personnes et leurs familles souffrantde maladies auto-immunes.


 

Rédigé le  22 nov. 2024 10:11  -  Lien permanent

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